L’académie a compté jusqu’à présent trois personnes du nom de Castelnau : Junius Castelnau (1795-1855) et deux petits-fils de son frère Jules (1804-1872). Il s’agit respectivement de Jules Castelnau (1869-1915) et de Michel Castelnau (1880-1965).
Fils de Louis-Michel Castelnau (1771-1840), industriel, maire de la ville de Montpellier (1832-1833) et de Jeanne Bazille (1774-1844), Junius appartient à une famille protestante marquée par une longue tradition d’honneurs et de services publics.
Formé initialement au lycée de Montpellier, Junius voyage ensuite en Allemagne et en Hollande avant de terminer ses études à Paris. Licencié de l’Ecole de Droit de Paris, il est avocat à Paris en 1816 et 1817, puis revient dans sa ville natale dès 1818 pour exercer des fonctions de magistrat ; il est conseiller à la cour d’appel de Montpellier de 1819 à 1851.
Il est l’un des membres fondateurs de la Société Archéologique de Montpellier, qu’il préside de 1841 à 1843, ainsi que de l’Académie des Sciences et des Lettres de Montpellier. Opposé au coup d’Etat du 2 décembre 1851, il en vient à démissionner de la magistrature.
Il meurt prématurément par noyade durant l’été 1855, alors qu’il se baigne à Palavas-les-Flots. Ses ouvrages sont publiés à titre posthume, en partie grâce à Eugène Thomas, président de la Société Archéologique de Montpellier : Notes et souvenirs de voyages dans les Cévennes, les Alpes, les Pyrénées, en Allemagne, en Belgique et en Italie (1857) ; Mémoire historique et biographique sur l’ancienne Société royale des sciences de Montpellier (1858).
Source: A partir de la notice rédigée par Réjane Roure dans le Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, s.dir. Patrick Cabanel et André Encrevé, Les Editions de Paris-Max Chaleil, 2015, tome 1. Et repris sur le site du cimetière protestant de Montpellier.
L'académie doit à Junius Castelnau un travail d'intérêt majeur pour elle : l'Histoire de la Société Royale des Sciences, Compagnie qui a précédé l'Académie. Le texte, de 308 pages, a été publié en 1858 dans les mémoires de la nouvelle Société académique. Il est disponible en ligne (BNF-Gallca) ,