Monsieur Barral a forcé mon admiration par son assiduité à nos séances publiques comme privées et par sa participation régulière aux travaux de notre assemblée devant laquelle il parlait encore, début 2019, d’« Anne, l’amour caché du président Mitterrand », conférence qui a exigé de lui la lecture minutieuse d’un millier de documents publiés par Anne Pingeot dans l’ouvrage intitulé Lettres à Anne. Originaire de Paris, notre confrère a exercé ses fonctions de professeur d’histoire contemporaine, pendant près de 30 ans, à l’université de Nancy, ville dont son épouse était originaire, et n’est arrivé à Montpellier que pour y exercer les dernières années d’une carrière aussi longue qu’exemplaire. Auteur de 10 ouvrages et de nombreux articles, Pierre Barral, parrainé par Gérard Cholvy, a rejoint les rangs de notre assemblée en 1998 pour y occuper le fauteuil XIX de la section Lettres.
Je souhaite rappeler l’extrême courtoisie de notre confrère doublée d’une tout aussi grande discrétion. Sa mémoire n’a pas été le moins du monde émoussée par l’âge, pas plus que son acuité intellectuelle. Ses exigences éthiques et sa grande rigueur intellectuelle font de lui, à mes yeux, un modèle intellectuel et humain rare.
Aujourd’hui âgé de 94 ans, s’il a demandé son admission à l’honorariat, c’est qu’il va s’installer à Toulouse pour se rapprocher de sa fille. Je voudrais donc souhaiter à notre confrère, en notre nom à tous si vous le permettez, un heureux séjour dans la ville rose, auprès de siens, pour y remplir le plus longtemps possible ses fonctions de père, de grand-père et d’arrière-grand-père.
Béatrice Bakhouche
Voir aussi la réponse de Gérard Cholvy lorsqu'il fit l'éloge de Vincent Badie le 9/11/1998 :
https://www.ac-sciences-lettres-montpellier.fr/academie_edition/fichiers_conf/BARRAL-ELOGE-BADIE.pdf