Charles David Gabriel Eugène Auriol naît en 1858 à Marseille. C'est en Provence qu'il passe ses premières années, auprès de ses cousins de la famille Roman, apparentés aux Hours-Farel.
Charles se destine à une carrière juridique. Étudiant à la faculté de droit de Toulouse, il présente, en 1884, une thèse de doctorat intitulée Du Rôle de la possession d'état en droit romain et en droit civil français. Devenu avocat, il prête serment à la Cour d'appel de Toulouse, ville où il installe son bureau rue Fermat. Quelques années plus tard, il quitte Toulouse pour la Cour d'appel de Paris. Enfin, il s'installe à Montpellier, vers 1888-1889, où il poursuit son activité d'avocat. Charles vit également du produit de ses propriétés à Montpellier et à Sète ; il possède dans cette dernière ville plusieurs maisons qu'il loue.
À Montpellier, Charles vit dans la maison du numéro 5 de la place de la Canourgue, où il entreprend des travaux de rénovation ; il est également présent à Mézouls et au château Randon, auprès de sa mère.
En 1889, Charles Auriol épouse Henriette Caroline Madeleine Cazalis (née à Montpellier, en 1864), fille de Gaston Cazalis et d'Eugénie Louis Coralie Castelnau ; Gaston Cazalis est l'héritier d'une famille de riches industriels qui a installé dans son domaine de Lavanet, à Montpellier, une usine de produits chimiques. Les familles Cazalis et Castelnau sont apparentées aux autres grandes familles négociantes montpelliéraines : Bazille, Leenhardt, Pomier, Sabatier.
Charles Auriol, docteur en droit, est aussi un passionné d'histoire et notamment de l'histoire militaire du Premier Empire, période où s'est illustré son arrière-grand-père du côté maternel. Il s’agit du général Martin de Campredon qui avait fait les campagnes de Napoléon. Or, la famille des Hours-Farel possédait des notes du célèbre général : un journal personnel et un journal du siège de Dantzig. Ces documents ont été mis à la disposition de Charles Auriol pour l'élaboration de son ouvrage Défense de Dantzig en 1813 (1888). Deux ans plus tard, Charles Auriol publie La Défense du Var et le passage des Alpes (1890). Charles s'intéresse à une autre personnalité marquante du Premier Empire, Casimir Poitevin de Maureilhan (1772-1829), apparenté aux Campredon et Hours. En 1904, il publie La France, l'Angleterre et Naples de 1803 à 1806.
Charles Auriol est également le conservateur des archives de sa famille, qu'il exploite pour ses travaux historiques, et qu'il met parfois à la disposition d'autres chercheurs ; il prête notamment à l'historien montpelliérain Louis Grasset-Morel les plans des propriétés de François Périer autour de la Portes de Lattes, au XVIIIe siècle. Il entreprend également des recherches généalogiques sur sa famille et échange avec des érudits intéressés par l'histoire des Auriol. Il correspond notamment avec Louis Mazens, notaire à Lasgraisses, ami de la famille et auteur d'une étude monographique sur l'ancien fief des Auriol.
Parallèlement, il côtoie la société savante montpelliéraine. Charles souscrit aux fêtes du VIe centenaire de l'Université de Montpellier, en 1890. Dès 1891, il est élu à l'Académie des Sciences et Lettres de Montpellier, qu'il quitte en 1906. Il participe à l'exposition nationale des Sciences et des Lettres, de 1896. En 1897, la Société d'agriculture de l'Hérault l'élit membre titulaire ; il est également membre de la Société languedocienne de géographie. Sa candidature à la Société de la Grande loge de Montpellier est acceptée dès 1882.
Charles Auriol meurt sans descendance en 1907.
Source : Nicolas Gibert, adjoint principal du Patrimoine aux archives départementales de l’Hérault (Pierres Vives)
https://archives-pierresvives.herault.fr/ark:/37279/vtafb4fcd7572d4268c