Louis Carrère est né à Puilacher. Il entreprend des études de médecine.
1912. Externe des Hôpitaux
Il est mobilisé le 9 aout 1914 comme infirmier puis médecin militaire. Il est évacué pour « pneumonie traumatique » en février 1915. Puis il retourne au front. Gravement blessé le 6 avril 1916 pendant la bataille de Verdun, il est amputé au niveau de la cuisse droite le 10 avril. Est réformé. Obtient la croix de guerre avec deux citations rappelant son courage exceptionnel pour récupérer les blessés sur le champ de bataille ; la première est à l’ordre de la 43eme Division d’Infanterie, la seconde est à l’Ordre de l’Armée.
1917. Aide préparateur d’histoire naturelle.
1918. Interne des Hôpitaux de Montpellier.
1919. Docteur en Médecine
1918-1921 Préparateur de Microbiologie et aide de clinique ophtalmologique, devient médecin oculiste.
1921. Chef des travaux de Microbiologie.
1921-1923. Assistant à la clinique ophtalmologique.
En fait, il hésite entre l’ophtalmologie et la microbiologie. Le mémoire qu’il présente en 1923 pour obtenir l’Agrégation est divisé en deux parties égales, chacune étant consacrée à l’une puis l’autre de ces deux spécialités. Il indique que son maître le professeur Carrieux l’a poussé vers la microbiologie.
On note que son mémoire de 1923 est conservé dans des archives américaines ce qui est quand même étonnant !
Jean-Paul Legros
La microbiologie s’est développée à Montpellier à la fin du XIXe avec Marcel Lisbonne (1883-1946) et la création de l’Institut Bouisson-Bertrand. Louis Carrère (1892-1974) lui succéda en 1946. Dès 1957, il donne le nom de Microbiologie et Virologie à la chaire, plus conforme à ses recherches. Nombre de ses travaux sont signés avec Lisbonne, comme la découverte en 1923 de la bactériolyse transmissible et de la lysogénie qui seront à l’origine de notre connaissance des virus oncogènes. Tous deux ont isolé la première souche d’E. Coli qui fera le tour du monde. Les travaux de Louis Carrère se sont poursuivis avec son successeur Jacques Roux.