Henri BARON. (né le 26/6/1918, disparu le 29/4/2002)
Henri BARON est né vers la fin de la grande guerre, le 26 juin 1918, de parents commerçants à Montpellier. Son père tenait un commerce rue de la Loge. Il a fait ses études primaires à Montpellier puis a suivi à Béziers les enseignements des Frères des Ecoles Chrétiennes qui l’ont conduit au double baccalauréat : « Math Elem » en juin, « Philo Lettres » en octobre. Après une « Math Sup » et une « Math Spéciale » à Montpellier, il est allé à Lyon terminer sa préparation aux concours. Admissible à Polytechnique, il est reçu à l’Ecole Centrale ainsi qu’aux Mines de Nancy et de Saint-Etienne. Nous sommes en 1939. C’est la déclaration de guerre. Il est alors mobilisé à l’Ecole d’Artillerie de Poitiers. Il fera la campagne de Belgique puis la retraite sur Dunkerque. Il aura la chance d’être embarqué sur un bateau anglais. Transféré en Algérie, il sera démobilisé en 1941. Il rejoindra immédiatement Saint-Etienne car il a choisi l’Ecole des Mines de cette ville où il fera ses trois années de scolarité. Il en sortira ingénieur en 1944. Cette même année il se marie avec Pierrette Cambon, originaire elle-même de Montpellier. Ils auront un garçon et une fille qui leur donneront quatre petits-enfants.
Il commence alors sa carrière professionnelle qui se déroulera intégralement dans l’industrie charbonnière. Il sera recruté tout d’abord comme Ingénieur du Fond par la Compagnie des Mines de la Grand Combe mais dès fin 1946 cette société est nationalisée et sera rattachée à la nouvelle entité « Charbonnage de France ». En 1948, il est promu Ingénieur Divisionnaire puis huit ans plus tard Ingénieur Principal. Il gère alors une production de 2500 tonnes par jour avec un effectif de 2000 personnes. En 1962, il est appelé à des fonctions moins directement opérationnelles. Il devient chef des Services Généraux de l’ensemble du Bassin des Cévennes. En 1968, les sept bassins du Sud de la France sont regroupés en un seul bassin dénommé « Houillères du Bassin du Centre et du Midi » dont la direction générale est à Saint-Etienne. Dès 1969, Henri BARON promu Ingénieur en Chef est appelé à cette direction où il terminera sa carrière en 1980 après avoir été nommé Secrétaire Général en 1976.
En 1980, Henri BARON retrouve sa ville natale pour sa retraite où il aura une vie sociale très active. Déjà durant sa période d’activité professionnelle il avait été un militant dynamique dans les milieux syndicaux et associatifs. A Montpellier, il deviendra le Président régional de la Société des Ingénieurs Civils de France. De même il sera Président de l’Association Languedoc-Roussillon Intermines (regroupement des anciens élèves des écoles des Mines). Madame BARON possédait dans l’Aveyron, à Sainte-Eulalie-de-Cernon une maison. Or il existait dans le village une ancienne commanderie. Sa réhabilitation et sa mise en valeur ont occupé activement Henri BARON. Ceci l’a conduit à devenir Maire-Adjoint et Membre de la Société des Arts et Lettres de l’Aveyron.
Henri BARON est entré en 1988 à l’Académie et y fut assidu. C’est d’autant plus méritoire que malheureusement il était atteint d’une rétinite pigmentaire, maladie génétique qui s’est développée progressivement pendant sa retraite et qui l’a rendu progressivement aveugle. Cette perte d’autonomie le contraignit à se faire aider pour ses déplacements mais ne lui retira pas son dynamisme et son humour. Il est décédé en 2002 dans sa maison familiale, calmement, sans souffrance, d’un problème cardiaque que rien ne laissait prévoir.
Henri BARON avait été promu Officier de l’Ordre National du Mérite et Officier de l’Ordre des Palmes Académiques.
Pierre LOUIS